- Rem.
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Date d'inscription : 01/03/2020
Voie abrupte approchée graduellement.
Lun 6 Avr - 16:57
Si cet esprit dans son fonctionnement est déjà l'esprit du Bouddha, accessible par la non-pensée, il suffit d'être attentif à cet esprit en réalisant la non-pensée pour rejoindre l'éveil.
Lorsqu'il y a "non-pensée", toutes les pensées sont là, avec les corps.
Pour qu'il y ait véritablement "non-pensée", il faut que tous les dharmas parlent à notre place, depuis notre zafu.
Ce n'est difficile que parce que nous avons contracté des habitudes qui sont contradictoires avec cette méthode.
Cette méthode de la non-pensée n'est pas le vide ni le calme, mais le vide dans la tempête, la tempête dans le vide, le calme dans le tourment, le tourment dans le calme.
Puisque ainsi est la nature de l'esprit, il est impossible que cela n'ait jamais été réalisé ; le problème est que l'on place la réalisation sur tout ce qui n'est pas ainsi, et qu'on réalise ainsi le saillant au lieu de réaliser le saillant et le creux ; ne réaliser que le creux n'est pas encore la véritable réalisation.
La véritable réalisation ne peut pas se perdre (définitivement) mais elle peut s'égarer (quoiqu'elle soit là, on ne l'actualise plus consciemment mais c'est elle qui actualise toutes choses) ; après avoir été vallées et montagnes, tout le monde peut redevenir montagne uniquement, vallée uniquement. Cela aussi est parfois nécessaire pour ouvrir le passage à d'autres montagnes et vallées.
Puisque tous l'ont, il devrait suffire de quelques mots et de quelques zazens.
L'obtenir est plus qu'aisé, la maintenir incessamment est presque impossible.
Pour laisser les dharmas parler à travers soi, il faut réussir à ne pas en écouter "un seul".
Alors la pluralité seulement peut éventuellement amener la parole à s'ajuster sur l'unité.
Quoique j'aie commis ici un long texte, une simple phrase en aurait dit tout autant, mais peut-être aurait-il été alors plus dur de lire ce qui s'y serait dit.
Exemples de simples phrases équivalentes :
"Il n'y a plus de chocolat mais je me souviens du goût"
"J'ai donné un nom à mon fils, il me l'a rendu."
Lorsqu'il y a "non-pensée", toutes les pensées sont là, avec les corps.
Pour qu'il y ait véritablement "non-pensée", il faut que tous les dharmas parlent à notre place, depuis notre zafu.
Ce n'est difficile que parce que nous avons contracté des habitudes qui sont contradictoires avec cette méthode.
Cette méthode de la non-pensée n'est pas le vide ni le calme, mais le vide dans la tempête, la tempête dans le vide, le calme dans le tourment, le tourment dans le calme.
Puisque ainsi est la nature de l'esprit, il est impossible que cela n'ait jamais été réalisé ; le problème est que l'on place la réalisation sur tout ce qui n'est pas ainsi, et qu'on réalise ainsi le saillant au lieu de réaliser le saillant et le creux ; ne réaliser que le creux n'est pas encore la véritable réalisation.
La véritable réalisation ne peut pas se perdre (définitivement) mais elle peut s'égarer (quoiqu'elle soit là, on ne l'actualise plus consciemment mais c'est elle qui actualise toutes choses) ; après avoir été vallées et montagnes, tout le monde peut redevenir montagne uniquement, vallée uniquement. Cela aussi est parfois nécessaire pour ouvrir le passage à d'autres montagnes et vallées.
Puisque tous l'ont, il devrait suffire de quelques mots et de quelques zazens.
L'obtenir est plus qu'aisé, la maintenir incessamment est presque impossible.
Pour laisser les dharmas parler à travers soi, il faut réussir à ne pas en écouter "un seul".
Alors la pluralité seulement peut éventuellement amener la parole à s'ajuster sur l'unité.
Quoique j'aie commis ici un long texte, une simple phrase en aurait dit tout autant, mais peut-être aurait-il été alors plus dur de lire ce qui s'y serait dit.
Exemples de simples phrases équivalentes :
"Il n'y a plus de chocolat mais je me souviens du goût"
"J'ai donné un nom à mon fils, il me l'a rendu."
- InvitéInvité
Re: Voie abrupte approchée graduellement.
Mer 8 Avr - 17:17
Jean IX- 1 à 12 (guérison de l'aveugle né),
c'est un Satori.
c'est un Satori.
(....) Jean IX.12
Ils lui dirent: Où est cet homme? Il répondit: Je ne sais.
Lorsque l'empereur lui demande combien de mérites il a engrangés par la construction des monastères et par la copie des soutras, Bodhidharma répond : « Aucun mérite ». L’empereur : « Quels sont les vrais mérites ? »
Bodhidharma : « La sagesse pure est merveilleuse et parfaite, son essence est vide et paisible. De tels mérites, on ne peut pas les acquérir par des méthodes mondaines. » L’empereur : « Quel est le sens suprême de la noble vérité ? » Bodhidharma : « La vaste vacuité sans noblesse ».
L’empereur : « Qui est devant moi? » Bodhidharma : « Je ne sais pas ».
- Spoiler:
- Rem. a écrit:Et puis, du point de vue zen, il y a quand même plus de points de connexion (ne seraient-ce que culturels) entre taoïsme et bouddhisme qu'entre bouddhisme et christianisme. Ce qui n'interdit en rien des regards croisés, à condition de jouer l'honnêteté et de ne pas tenter de récupérer l'un au profit de l'autre, peu importe le sens dans lequel la récupération se fait.
Tant qu'on croise les regards... et pas le fer...
- tchamba
- Messages : 429
Date d'inscription : 29/02/2020
Re: Voie abrupte approchée graduellement.
Mer 8 Avr - 23:04
Rem a écrit:Puisque tous l'ont, il devrait suffire de quelques mots et de quelques zazens.
bof
Lis le texrte Gyoji de Dogen par toi-même, tu n'y es pas.
- Rem.
- Messages : 719
Date d'inscription : 01/03/2020
Re: Voie abrupte approchée graduellement.
Jeu 9 Avr - 1:03
Le conditionnel est à interpréter dans le bon sens. "Il devrait suffire" et pourtant cela ne suffit pas. Pourquoi ?
Mais oui bien sûr je n'y suis pas.
[pas d'ironie ici, je n'y suis vraiment pas.]
Mais oui bien sûr je n'y suis pas.
[pas d'ironie ici, je n'y suis vraiment pas.]
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