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La perception primordiale
Lun 8 Juin - 23:28
]La perception primordiale
Ce qu’il faut tout d’abord mentionner à propos de la perception primordiale, c’est le caractère éminemment contradictoire de la démarche consistant à en faire un sujet. Toute chose, tout objet qui peut être évoqué tombera nécessairement dans cette dualité s’exprimant par le fait qu’étant ce qu’elle est, elle fera surgir sur le champ ce qu’elle n’est pas. Or le terme « primordial » dit bien ce qu’il dit : primordial, cela signifie originel. Ce qui est de l’ordre de l’originel devra donc nécessairement précéder toute dualité. C’est donc à l’origine de cette ramification par laquelle il est possible de désigner une chose, -et parler de perception primordiale n’échappe pas à la règle- qu’il faut remonter. Aussi, cette tentative ici présente doit nous apparaître sous le jour de ce dicton : Tous les chemins mènent à Rome. Et si le chemin que je m’évertue à emprunter ici mène à Rome, c’est parce qu’il en provient. Il est donc question de parler d’une source qui pour faire sujet, devra s’en éloigner ceci afin d’y retourner, de même qu’on ne peut pas faire la rencontre de quelqu’un sans l’avoir quitté.
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Ainsi, pour évoquer cette perception primordiale, ayant été précisé qu’il s’agissait d’un principe originel, je me dois de mentionner que toute tentative d’attribution à son égard la fera immédiatement chuter dans ce qu’elle n’est pas. Rappelons-nous ce que dit le Sutra du Cœur :
"O Sariputra, toute existence a le caractère de Ku, il n'y a ni naissance, ni commencement, ni pureté,ni souillure, ni croissance, ni décroissance.
C'est pourquoi, dans Ku, il n'y a ni forme, ni skandas, ni oeil, ni oreilles, ni nez, ni langue, ni corps, ni conscience.
Il n'y a ni couleurs, ni sons, ni odeur, ni goût, ni toucher, ni objet de pensée.
Il n'y a ni savoir, ni ignorance, ni illusion du déclin et de la mort.
Il n'y a ni origine de la souffrance, ni cessation de la souffrance.
Il n'y a pas de connaissance, ni profit, ni non-profit."
Si Ku autrement nommé ici "perception primordiale" n’est ni œil, ni oreille, ni nez etc. c’est que de tels attributs n’apparaissent qu’à la condition d’un effort cognitif visant à extraire ces phénomènes -tels que le sont l’œil, l’oreille le nez etc- d’un état latent dans lequel ils se trouveraient hors d’une conscience qui les appréhenderait, sorte de saisie du phénomène qui rappelons-le conduira nécessairement à cette dualité nous éloignant de la source primordiale non articulée.
J’en viens donc à la conclusion : Tout plongeon au sein de notre vie intérieur en vue de dégager les principes qui l’anime sont le fait de cette ramification de cette fonction cognitive, fonction qui a pour but d’isoler ces principes afin d’en tirer des informations et afin d’en faire usage. La perception primordiale au contraire est ce qui se réalise spontanément lorsque tous nos efforts visant à connaître les tenants et les aboutissants de notre vie intérieure cessent, ceci pour laisser place à l’absence de ce même effort lequel aussi pointu puisse-t-il être ne sera jamais en mesure, de part cette segmentation auquel il s’adonne, mais qui peut à d’autres égards être utile, embrasser « la mer sombre de la conscience » comme la nommait Castaneda. Aussi peut-on dire que dans cette perception primordiale, il n’y-a ni perception, ni émotion, ni mental, ni organe sensoriel etc. ceci pour dire qu’à l’instant même où l’on s’efforce de les distinguer au sein même de la mer sombre de la conscience, « Aussitôt une distance illimitée Sépare le ciel et la terre » (Shin Jin Mei 3). Parce que lorsque je me vois être perception ou émotion ou mental, je ne me vois pas comme assemblage complexe de ces trois là enchevêtrés. Je suis au contraire porté à les dissocier, me compartimentant moi-même en vue d’une connaissance nécessairement incomplète. Séparer le ciel de la terre est le principe par lequel la connaissance est possible, mais l’union des deux nous échappera inexorablement à la moindre pénétration cognitive.
Ce qu’il faut tout d’abord mentionner à propos de la perception primordiale, c’est le caractère éminemment contradictoire de la démarche consistant à en faire un sujet. Toute chose, tout objet qui peut être évoqué tombera nécessairement dans cette dualité s’exprimant par le fait qu’étant ce qu’elle est, elle fera surgir sur le champ ce qu’elle n’est pas. Or le terme « primordial » dit bien ce qu’il dit : primordial, cela signifie originel. Ce qui est de l’ordre de l’originel devra donc nécessairement précéder toute dualité. C’est donc à l’origine de cette ramification par laquelle il est possible de désigner une chose, -et parler de perception primordiale n’échappe pas à la règle- qu’il faut remonter. Aussi, cette tentative ici présente doit nous apparaître sous le jour de ce dicton : Tous les chemins mènent à Rome. Et si le chemin que je m’évertue à emprunter ici mène à Rome, c’est parce qu’il en provient. Il est donc question de parler d’une source qui pour faire sujet, devra s’en éloigner ceci afin d’y retourner, de même qu’on ne peut pas faire la rencontre de quelqu’un sans l’avoir quitté.
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Ainsi, pour évoquer cette perception primordiale, ayant été précisé qu’il s’agissait d’un principe originel, je me dois de mentionner que toute tentative d’attribution à son égard la fera immédiatement chuter dans ce qu’elle n’est pas. Rappelons-nous ce que dit le Sutra du Cœur :
"O Sariputra, toute existence a le caractère de Ku, il n'y a ni naissance, ni commencement, ni pureté,ni souillure, ni croissance, ni décroissance.
C'est pourquoi, dans Ku, il n'y a ni forme, ni skandas, ni oeil, ni oreilles, ni nez, ni langue, ni corps, ni conscience.
Il n'y a ni couleurs, ni sons, ni odeur, ni goût, ni toucher, ni objet de pensée.
Il n'y a ni savoir, ni ignorance, ni illusion du déclin et de la mort.
Il n'y a ni origine de la souffrance, ni cessation de la souffrance.
Il n'y a pas de connaissance, ni profit, ni non-profit."
Si Ku autrement nommé ici "perception primordiale" n’est ni œil, ni oreille, ni nez etc. c’est que de tels attributs n’apparaissent qu’à la condition d’un effort cognitif visant à extraire ces phénomènes -tels que le sont l’œil, l’oreille le nez etc- d’un état latent dans lequel ils se trouveraient hors d’une conscience qui les appréhenderait, sorte de saisie du phénomène qui rappelons-le conduira nécessairement à cette dualité nous éloignant de la source primordiale non articulée.
J’en viens donc à la conclusion : Tout plongeon au sein de notre vie intérieur en vue de dégager les principes qui l’anime sont le fait de cette ramification de cette fonction cognitive, fonction qui a pour but d’isoler ces principes afin d’en tirer des informations et afin d’en faire usage. La perception primordiale au contraire est ce qui se réalise spontanément lorsque tous nos efforts visant à connaître les tenants et les aboutissants de notre vie intérieure cessent, ceci pour laisser place à l’absence de ce même effort lequel aussi pointu puisse-t-il être ne sera jamais en mesure, de part cette segmentation auquel il s’adonne, mais qui peut à d’autres égards être utile, embrasser « la mer sombre de la conscience » comme la nommait Castaneda. Aussi peut-on dire que dans cette perception primordiale, il n’y-a ni perception, ni émotion, ni mental, ni organe sensoriel etc. ceci pour dire qu’à l’instant même où l’on s’efforce de les distinguer au sein même de la mer sombre de la conscience, « Aussitôt une distance illimitée Sépare le ciel et la terre » (Shin Jin Mei 3). Parce que lorsque je me vois être perception ou émotion ou mental, je ne me vois pas comme assemblage complexe de ces trois là enchevêtrés. Je suis au contraire porté à les dissocier, me compartimentant moi-même en vue d’une connaissance nécessairement incomplète. Séparer le ciel de la terre est le principe par lequel la connaissance est possible, mais l’union des deux nous échappera inexorablement à la moindre pénétration cognitive.
- sakuraAdmin
- Messages : 339
Date d'inscription : 03/03/2020
Re: La perception primordiale
Mar 9 Juin - 12:51
SHim a écrit:]La perception primordiale
Ce qu’il faut tout d’abord mentionner à propos de la perception primordiale, c’est le caractère éminemment contradictoire de la démarche consistant à en faire un sujet. Toute chose, tout objet qui peut être évoqué tombera nécessairement dans cette dualité s’exprimant par le fait qu’étant ce qu’elle est, elle fera surgir sur le champ ce qu’elle n’est pas. Or le terme « primordial » dit bien ce qu’il dit : primordial, cela signifie originel. Ce qui est de l’ordre de l’originel devra donc nécessairement précéder toute dualité.
Joli texte sur lequel je te rejoins.
On pourra aussi l'appeler conscience primordiale ou Source, la dualité venant du fait de sa manifestation et de l'identification qu'on y porte. Et bien entendu, cette perception est sans sujet et si nous devions l'observer sans la forme que nous lui donnons, nous n'observerions rien du tout. Et de toute manière, plus nous nous rapprochons de cet état originel, moins l'observateur se ferait observateur, car au final, il n'y aurait plus de "je".
Parce que quoiqu'on manifeste d'elle, elle est toujours présente, et que tout est déjà là. C'est seulement qu'on a oublié cette conscience ultime.C’est donc à l’origine de cette ramification par laquelle il est possible de désigner une chose, -et parler de perception primordiale n’échappe pas à la règle- qu’il faut remonter. Aussi, cette tentative ici présente doit nous apparaître sous le jour de ce dicton : Tous les chemins mènent à Rome. Et si le chemin que je m’évertue à emprunter ici mène à Rome, c’est parce qu’il en provient. Il est donc question de parler d’une source qui pour faire sujet, devra s’en éloigner ceci afin d’y retourner, de même qu’on ne peut pas faire la rencontre de quelqu’un sans l’avoir quitté.
Cette dualité qui mène à voir le monde comme quelque chose d'extérieur mais qui n'est autre que nous même. En fait, Je Suis : Ku, la vacuité, nature de Bouddha, source, sagesse Primordiale ... et Dieu. (avec ou sans majuscule )Ainsi, pour évoquer cette perception primordiale, ayant été précisé qu’il s’agissait d’un principe originel, je me dois de mentionner que toute tentative d’attribution à son égard la fera immédiatement chuter dans ce qu’elle n’est pas. Rappelons-nous ce que dit le Sutra du Cœur :
"O Sariputra, toute existence a le caractère de Ku, il n'y a ni naissance, ni commencement, ni pureté,ni souillure, ni croissance, ni décroissance.
C'est pourquoi, dans Ku, il n'y a ni forme, ni skandas, ni oeil, ni oreilles, ni nez, ni langue, ni corps, ni conscience.
Il n'y a ni couleurs, ni sons, ni odeur, ni goût, ni toucher, ni objet de pensée.
Il n'y a ni savoir, ni ignorance, ni illusion du déclin et de la mort.
Il n'y a ni origine de la souffrance, ni cessation de la souffrance.
Il n'y a pas de connaissance, ni profit, ni non-profit."
Si Ku autrement nommé ici "perception primordiale" n’est ni œil, ni oreille, ni nez etc. c’est que de tels attributs n’apparaissent qu’à la condition d’un effort cognitif visant à extraire ces phénomènes -tels que le sont l’œil, l’oreille le nez etc- d’un état latent dans lequel ils se trouveraient hors d’une conscience qui les appréhenderait, sorte de saisie du phénomène qui rappelons-le conduira nécessairement à cette dualité nous éloignant de la source primordiale non articulée.
Ne suffit-il pas de savoir que je suis cette sagesse primordiale, et que toutes les formes que je lui donne sont crées par mon esprit, auxquelles je m'identifie si j'oublie ma conscience d'être la réalité ultime que je suis.J’en viens donc à la conclusion : Tout plongeon au sein de notre vie intérieur en vue de dégager les principes qui l’anime sont le fait de cette ramification de cette fonction cognitive, fonction qui a pour but d’isoler ces principes afin d’en tirer des informations et afin d’en faire usage. La perception primordiale au contraire est ce qui se réalise spontanément lorsque tous nos efforts visant à connaître les tenants et les aboutissants de notre vie intérieure cessent, ceci pour laisser place à l’absence de ce même effort lequel aussi pointu puisse-t-il être ne sera jamais en mesure, de part cette segmentation auquel il s’adonne, mais qui peut à d’autres égards être utile, embrasser « la mer sombre de la conscience » comme la nommait Castaneda.
Et ce "moindre cheveu" qui sépare Ciel et Terre est la moindre de nos identifications, de nos saisies nous limitant ainsi à être ce que nous croyons être.Aussi peut-on dire que dans cette perception primordiale, il n’y-a ni perception, ni émotion, ni mental, ni organe sensoriel etc. ceci pour dire qu’à l’instant même où l’on s’efforce de les distinguer au sein même de la mer sombre de la conscience, « Aussitôt une distance illimitée Sépare le ciel et la terre » (Shin Jin Mei 3). Parce que lorsque je me vois être perception ou émotion ou mental, je ne me vois pas comme assemblage complexe de ces trois là enchevêtrés. Je suis au contraire porté à les dissocier, me compartimentant moi-même en vue d’une connaissance nécessairement incomplète. Séparer le ciel de la terre est le principe par lequel la connaissance est possible, mais l’union des deux nous échappera inexorablement à la moindre pénétration cognitive.
- InvitéInvité
Re: La perception primordiale
Mar 9 Juin - 14:10
Je te rejoins aussi sur tes commentaires Sakura.
_________________________________
Retour salutaire à l’indifférencié…
Lorsqu’il est question de connaître,
J’aime creuser notre planète,
Chercher plus loin que le paraître,
En me servant d’une binette.
Pour ce qui est de me sentir,
J’aime mieux rester en surface,
Et je me vois souvent remplir,
De mes anciens sillions les traces.
Séparer la terre du ciel,
Est chez l’humain un grand pouvoir,
Grâce à lui, il goûte leur miel.
Mais il me semble être néfaste,
Lorsqu’il s’applique à son miroir,
Qui scinde sa nature vaste.
_________________________________
Retour salutaire à l’indifférencié…
Lorsqu’il est question de connaître,
J’aime creuser notre planète,
Chercher plus loin que le paraître,
En me servant d’une binette.
Pour ce qui est de me sentir,
J’aime mieux rester en surface,
Et je me vois souvent remplir,
De mes anciens sillions les traces.
Séparer la terre du ciel,
Est chez l’humain un grand pouvoir,
Grâce à lui, il goûte leur miel.
Mais il me semble être néfaste,
Lorsqu’il s’applique à son miroir,
Qui scinde sa nature vaste.
- sakuraAdmin
- Messages : 339
Date d'inscription : 03/03/2020
Re: La perception primordiale
Mar 9 Juin - 14:13
Très chouette
- InvitéInvité
Re: La perception primordiale
Mar 9 Juin - 14:29
Merci Sakura
Tiens j'ajoute un petit rubaiyat sur ce même sujet :
________________
Sens unique…
Surface parfaitement plane,
Dans toutes ces formes tu glanes
Ce dont tu aimes te nourrir,
Sans jamais traverser la douane.
Tiens j'ajoute un petit rubaiyat sur ce même sujet :
________________
Sens unique…
Surface parfaitement plane,
Dans toutes ces formes tu glanes
Ce dont tu aimes te nourrir,
Sans jamais traverser la douane.
- sakuraAdmin
- Messages : 339
Date d'inscription : 03/03/2020
Re: La perception primordiale
Mar 9 Juin - 16:09
Cela m'incite à "manifester" davantage de créativité.
- InvitéInvité
Re: La perception primordiale
Mar 9 Juin - 20:25
Tiens, je vais t'y aider
Pourquoi mets-tu le terme "manifesté" entre guillemets
Pourquoi mets-tu le terme "manifesté" entre guillemets
- sakuraAdmin
- Messages : 339
Date d'inscription : 03/03/2020
Re: La perception primordiale
Mer 10 Juin - 2:31
Hips ! Les manifestations sans existence en soi d'un état conscience sans sujet...
Je vais laisser mûrir un peu ces mots qui nous entrainent bien loin de la réalité.
Mais si on a conscience qu'ils ne sont pas ce qu'ils semblent être, on pourrait fort bien les utiliser pour créer un monde qui saurait nous faire rêver.
Je vais laisser mûrir un peu ces mots qui nous entrainent bien loin de la réalité.
Mais si on a conscience qu'ils ne sont pas ce qu'ils semblent être, on pourrait fort bien les utiliser pour créer un monde qui saurait nous faire rêver.
- sakuraAdmin
- Messages : 339
Date d'inscription : 03/03/2020
Re: La perception primordiale
Mer 10 Juin - 10:32
Mais pour cela, je vais les semer près du Nil
plutôt qu'au milieu de la Calabre
Et trouver un moyen habile
Pour ne pas trancher la vérité à coup de sabre
Et les utiliser pour donner un peu de piment à la vie.
Tu seras peut-être d'accord avec moi
Ou bien penseras tu que j'extrapole,
Les mots nous mettent souvent en émoi
et nous font faire des cabrioles
Inutile de préciser
que dans ce réel qui n'est pas ce qu'on croit
Nous perdons un peu notre boussole
Ou bien est-ce moi
Que parfois ils affolent ?
Bref, les mots nous en font parfois voir de toutes les couleurs
les mots bleus nous donnent des coups au coeur
les mots roses dont on pourrait s'abstenir
les mots marrons qui pour être honnête ne m'ont pas toujours fait rire
Et tous ceux qui se prennent pour ce qu'ils ne sont pas et se déguisent en fruits et nous mettent dans tous nos états.
Alors, je vais voir ce que je peux faire
pour concocter une poésie
avec ces mots en expansion aux préfixes et suffixes surnuméraires
ou réduits
à trois lettres qui semblent vgt
ou bien qui s'associent
pour coMplOTer toute une coMpOTée de pensées.
Il y a bien des fois, où je me dis
Que je pourrais aussi me taire
Mais peut être qu'au contraire
Si les mots manifestent de l'empathie
et si on ne les perçoit plus comme délétères
Ils pourront à n'en pas douter
changer notre vie.
plutôt qu'au milieu de la Calabre
Et trouver un moyen habile
Pour ne pas trancher la vérité à coup de sabre
Et les utiliser pour donner un peu de piment à la vie.
Tu seras peut-être d'accord avec moi
Ou bien penseras tu que j'extrapole,
Les mots nous mettent souvent en émoi
et nous font faire des cabrioles
Inutile de préciser
que dans ce réel qui n'est pas ce qu'on croit
Nous perdons un peu notre boussole
Ou bien est-ce moi
Que parfois ils affolent ?
Bref, les mots nous en font parfois voir de toutes les couleurs
les mots bleus nous donnent des coups au coeur
les mots roses dont on pourrait s'abstenir
les mots marrons qui pour être honnête ne m'ont pas toujours fait rire
Et tous ceux qui se prennent pour ce qu'ils ne sont pas et se déguisent en fruits et nous mettent dans tous nos états.
Alors, je vais voir ce que je peux faire
pour concocter une poésie
avec ces mots en expansion aux préfixes et suffixes surnuméraires
ou réduits
à trois lettres qui semblent vgt
ou bien qui s'associent
pour coMplOTer toute une coMpOTée de pensées.
Il y a bien des fois, où je me dis
Que je pourrais aussi me taire
Mais peut être qu'au contraire
Si les mots manifestent de l'empathie
et si on ne les perçoit plus comme délétères
Ils pourront à n'en pas douter
changer notre vie.
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