- Rem.
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Date d'inscription : 01/03/2020
Les hauts et bas d'une pratique zen.
Dim 8 Mar - 13:10
Je livre à votre sagacité ces quelques réflexions :
Par la pratique du zen et de mushotoku, shikantaza et tous ces concepts un peu différents de ceux habituellement mis en place, mis en jeu, dans notre société, il résulte pour le pratiquant un certain nombre "d'effets secondaires" plutôt négatifs ; les structures monastiques (dojos, temples, organisation relativement stricte du temps, des activités) servent peut-être principalement à limiter ou contenir ses effets secondaires, malgré des enjeux de pouvoir ou de politique évoqués ailleurs sur ce forum.
Dans l'indifférenciation (relative : le nez reste le nez, les yeux restent les yeux) du zazen, un développement drastique de la capacité d'acceptation DOIT être compensée pour que le pratiquant ne s'écroule pas dans une série d'états apaisés pouvant engendrer une grande passivité. Si "tout est bien", si j'accepte tout ce qui est comme manifestation d'un même corps de Bouddha (ou autre formulation telle que "one big pearl" chez Dôgen), si j'annule la valorisation des situations différentes (une femme de ménage est un bouddha au même titre que le président de la république ou que le dernier prix Nobel de médecine), alors pourquoi faire un effort pour m'intégrer à la société ? Pourquoi ne pas vivre comme Santoka, Ryokan ou d'autres moines errants ? Abandonner les dix milles affaires en même temps que le corps et l'esprit DEVRAIT donc être compensé par quelque chose ; les vœux du boddhisattva, SAMU, un planning bien organisé dans lequel le pratiquant peut se couler tout en maintenant son étrange activité qui pourrait semblait passivité puisqu'elle est au-delà de la distinction passivité / activité.
Si cet état peut également rendre plus performant (wu-wei, agir dans le flux, automatiser son action et sa pensée qui ne sont qu'une seule et même chose), il suffit de peu pour qu'il devienne apathie tranquille, folle sagesse peut-être inutile, en tout cas dangereuse à court terme pour celui qui sortirait ainsi du monde.
Par la pratique du zen et de mushotoku, shikantaza et tous ces concepts un peu différents de ceux habituellement mis en place, mis en jeu, dans notre société, il résulte pour le pratiquant un certain nombre "d'effets secondaires" plutôt négatifs ; les structures monastiques (dojos, temples, organisation relativement stricte du temps, des activités) servent peut-être principalement à limiter ou contenir ses effets secondaires, malgré des enjeux de pouvoir ou de politique évoqués ailleurs sur ce forum.
Dans l'indifférenciation (relative : le nez reste le nez, les yeux restent les yeux) du zazen, un développement drastique de la capacité d'acceptation DOIT être compensée pour que le pratiquant ne s'écroule pas dans une série d'états apaisés pouvant engendrer une grande passivité. Si "tout est bien", si j'accepte tout ce qui est comme manifestation d'un même corps de Bouddha (ou autre formulation telle que "one big pearl" chez Dôgen), si j'annule la valorisation des situations différentes (une femme de ménage est un bouddha au même titre que le président de la république ou que le dernier prix Nobel de médecine), alors pourquoi faire un effort pour m'intégrer à la société ? Pourquoi ne pas vivre comme Santoka, Ryokan ou d'autres moines errants ? Abandonner les dix milles affaires en même temps que le corps et l'esprit DEVRAIT donc être compensé par quelque chose ; les vœux du boddhisattva, SAMU, un planning bien organisé dans lequel le pratiquant peut se couler tout en maintenant son étrange activité qui pourrait semblait passivité puisqu'elle est au-delà de la distinction passivité / activité.
Si cet état peut également rendre plus performant (wu-wei, agir dans le flux, automatiser son action et sa pensée qui ne sont qu'une seule et même chose), il suffit de peu pour qu'il devienne apathie tranquille, folle sagesse peut-être inutile, en tout cas dangereuse à court terme pour celui qui sortirait ainsi du monde.
- InvitéInvité
Re: Les hauts et bas d'une pratique zen.
Dim 8 Mar - 14:47
- InvitéInvité
Re: Les hauts et bas d'une pratique zen.
Dim 8 Mar - 16:22
Rem. a écrit:Je livre à votre sagacité ces quelques réflexions :
Par la pratique du zen et de mushotoku, shikantaza et tous ces concepts un peu différents de ceux habituellement mis en place, mis en jeu, dans notre société, il résulte pour le pratiquant un certain nombre "d'effets secondaires" plutôt négatifs ; les structures monastiques (dojos, temples, organisation relativement stricte du temps, des activités) servent peut-être principalement à limiter ou contenir ses effets secondaires, malgré des enjeux de pouvoir ou de politique évoqués ailleurs sur ce forum.
Dans l'indifférenciation (relative : le nez reste le nez, les yeux restent les yeux) du zazen, un développement drastique de la capacité d'acceptation DOIT être compensée pour que le pratiquant ne s'écroule pas dans une série d'états apaisés pouvant engendrer une grande passivité. Si "tout est bien", si j'accepte tout ce qui est comme manifestation d'un même corps de Bouddha (ou autre formulation telle que "one big pearl" chez Dôgen), si j'annule la valorisation des situations différentes (une femme de ménage est un bouddha au même titre que le président de la république ou que le dernier prix Nobel de médecine), alors pourquoi faire un effort pour m'intégrer à la société ? Pourquoi ne pas vivre comme Santoka, Ryokan ou d'autres moines errants ? Abandonner les dix milles affaires en même temps que le corps et l'esprit DEVRAIT donc être compensé par quelque chose ; les vœux du boddhisattva, SAMU, un planning bien organisé dans lequel le pratiquant peut se couler tout en maintenant son étrange activité qui pourrait semblait passivité puisqu'elle est au-delà de la distinction passivité / activité.
Si cet état peut également rendre plus performant (wu-wei, agir dans le flux, automatiser son action et sa pensée qui ne sont qu'une seule et même chose), il suffit de peu pour qu'il devienne apathie tranquille, folle sagesse peut-être inutile, en tout cas dangereuse à court terme pour celui qui sortirait ainsi du monde.
"Avec quel esprit allez-vous manger ces gâteaux ? "
- tchamba
- Messages : 429
Date d'inscription : 29/02/2020
Re: Les hauts et bas d'une pratique zen.
Dim 8 Mar - 17:23
Zazen me rend plus dynamique qu'apathique (faut dire que j'ai reçu le kyosaku ce matin) du coup non je ne ressens pas les effets secondaires dont tu parles. Dans la mesure où le boddhisattva doit sauver tous les êtres, il n'a pas trop le loisir de rester dans l'apathie mollement confortable de son quant à soi.
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