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Poèmes maison.  - Page 3 Empty Re: Poèmes maison.

Ven 20 Mar - 18:56
Voilà des poésies qui feraient se réjouir Alberto Caeiro.
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Poèmes maison.  - Page 3 Empty Re: Poèmes maison.

Sam 21 Mar - 10:05
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Sam 21 Mar - 12:41
C’est sans un plie,
Ca glisse,
Incomparablement.

Cette saveur,
Je ne la connais pas,
Et ne saurais te la décrire.

Nerval en serait-il capable ?
Est-t'il cet oiseau rare,
Celui dont on dit,
Qu'il ne possède point d'art ?
Rem.
Rem.
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Sam 21 Mar - 19:52
Vont et viennent,

sans saveur ou presque.

Avec une langue.

Avec une langue tu voudrais faire croire qu'il n'y a pas

même la saveur de l'air ?


Allez,


allez va, je sais bien,

je sais bien oui que je ne sais pas grand chose

mais qu'on me montre enfin,

enfin,

un seul être sincère qui ne soit pas un animal non-humain,


et enfin peut-être

je ne me dirai plus,


solitaire.
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Dim 22 Mar - 22:35
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Lun 23 Mar - 7:38
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Poèmes maison.  - Page 3 Empty Re: Poèmes maison.

Lun 23 Mar - 17:21
Montagne,
tremblé d'être en brumes profondes.

Montagne,
Peu importe.
Tenir dix siècles en hiver.

Gratter jusqu'à l'os ce qui sert de corps : montagne.

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Lun 23 Mar - 20:49
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Mar 24 Mar - 12:18
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Les vitraux du monde
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Mar 24 Mar - 16:33
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Mar 24 Mar - 18:13
Merci,

J'aime bien aussi inventer des histoires.
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Mar 24 Mar - 18:19
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Mar 24 Mar - 18:34
Ça me fait penser à ce que dit Nietzsche, qui disait qu'on écrit bien qu'avec son sang.
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Mar 24 Mar - 18:37
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Mar 24 Mar - 19:04
Malédiction ou pas, tout est dans les enluminures.
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Mar 24 Mar - 19:27
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Mar 24 Mar - 19:51
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Mer 25 Mar - 9:43
Quitter le bouddhisme.


Il fallait aller en-dehors de la parole pour comprendre comment y revenir désillusionné.

Il n'y a pas d'ancre, pas de sanctuaire, pas de bouddhas, pas de nirvana, pas de samsara.

Juste la réalité avec nous dedans-autour.

Les anciennes techniques...

"La Forme se suspend devant le regard comme un objet ; quoi qu'on fasse, elle est un scandale : splendide, elle apparaît démodée ; anarchique, elle est asociale ; particulière par rapport au temps ou aux hommes, de n'importe quelle manière elle est solitude." Roland Barthes, Le Degré zéro de l'écriture, 1953, édition du Seuil.

Il est toujours temps d'en revenir à une autonomie qui seule fait honneur véritable à l'inter-existant. Il est tout à fait possible de devenir nuages et pluies. Pour l'être qui n'aurait pas soif ni chaud, il peut être préférable de se faire bloc de glace ou compagnon de beuverie.

Aucun critère hérité du passé ne peut être brandi comme une posture connue, adaptée ici. C'est pourquoi aujourd'hui personne ne comprend zazen.

Accrochés à la forme, qui les décrochera sinon la forme ?

Il n'y a plus de brûlots ici ; je quitte les structures organisées pour retirer à l'homme sa parole autant que celles prétendant que l'homme n'est que sa parole.

L'homme est sa parole, et quelque chose de plus ; sa parole également est quelque chose de plus que l'homme.

Zazen est trop souvent une soumission. Abandonner corps et esprit ?

Mes vieux frères et sœurs, n'abandonnez pas. Pensez par vous-même, c'est seulement ainsi que le cosmos pense ; pour l'instant. Le corps et l'esprit seront abandonnés.

Marc-Aurèle : "Il est honteux que, dans le temps où ton corps n'est pas encore vaincu, ton esprit le soit."

L'enjeu n'est ni l'abandon ni la victoire mais la concordance. "L'un sans l'autre", voilà l'écueil. Abandonner est une voie pour l'éviter. Puisqu'à l'hiver le printemps, ce n'est pas, au fond, si risqué.

Mais voilà, il faut être honnête, et je le serai dans ce poème final (comprendre : comme toutes choses, la dernière avant la prochaine) :

je ne suis pas bouddhiste, j'ai le cœur de la douce révolte. Le silence est un cri, il faut élargir encore, encore.

Redevenir sauvages.

Ce qu'ont fait les anciens maîtres.

Le vrai bouddhisme n'est pas le zafu mais la forêt.

De temps en temps : couler avec le flux. De temps en temps seulement. Ah, tous ces hypocrites qui s'ignorent ! Ils ont leur part d'échos à relever et rien ne sera fait sans cela.

Vie et mort.

Quitter sa peau.
Quitter sa demeure.
Quitter le bouddhisme.

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Mer 25 Mar - 10:06
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Mer 25 Mar - 10:16
In-mo a écrit:J'aimais bien le pseudo Huanshen, mais c'était aussi un fake, qui par ailleurs j'ai pu voir, était de l'avis de bouddhanar... et tous deux se disaient "moine défroqué".

Moi j'ai tourné la tête pour ne rien voir quand un moine s'est fait renversé par une vague de l'Océan, parce que je sais ce que les vagues font avec les maillots de bain...

Je n'ai pas de temps à perdre à pister du gibier. Je ne traque pas. Huanshen n'est pas là ; je parle également à celui qui vient et à celui qui part, mais je ne parle qu'à celui qui m'écoute.

Je n'ai qu'un tout petit pouvoir mais il s'adosse à de plus grands.

L'Océan renverse ; Ryujin redresse.

S'il te plait, ne parle pas dans le vide, au vide.
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Mer 25 Mar - 10:19
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Mer 25 Mar - 10:27
In-mo a écrit:
Rem. a écrit:Je n'ai qu'un tout petit pouvoir

c'est bien pour ça que je parle à qui je veux et quand je veux, non mais !

Tu parles à ceux qui ne t'écoutent pas et n'entendent pas.

Je te demande de m'écouter : je n'ai rien à te dire !




Poutre moisie,
Tenue d'herbes.
J'ai rêvé de chloroquine de masques
d'hirondelles.



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Mer 25 Mar - 18:23
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Le moine jongleur
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Mer 25 Mar - 23:17
Pour fabriquer un poème, il y a plusieurs méthodes, plusieurs temps de cuisson.

Une des méthodes, présentant peu de cuisson, consiste à ne pas laisser échapper la saveur du moment, telle qu'elle se présente, aigre, douce, salée, folle ou nette. Elle est tout à fait productive ; le tri doit se faire plus tard, quand la pâte a un peu reposé. On peut alors voir lesquels ont levé, présentant une croute à fissures espacées, vivantes.

Une autre, qui pourrait être l'extrême inverse, demande d'accorder à la parole une persistance unique, de choisir avec grand soin le moindre mot. Elle est fort lente, mais la cuisson se fait en même temps que la préparation.

Dans tous les cas, et si l'on oppose ainsi deux techniques extrêmement différentes, il importe de bien comprendre une chose : tout le monde se contre-fout de la poésie et de la vérité. Il s'en suit qu'encore plus de monde que tout le monde se contre-fout de la vérité poétique ou de la poésie véridique (je ne sais pas si s'établit ici une différence signifiante). Il ne faudra donc compter sur d'autres que l'autre-soi (celui d'après, qui revient, découvre à nouveau son étron ou son lingot d'or pur) pour servir d'auxiliaire aux opérations nécessaires de tamisage.

On pourrait, à la rigueur, ne pas trop s'en soucier, et laisser la sélection naturelle opérer ; le temps jugera, Dieu reconnaîtra les siens, etc.

Mais il est fort dommage de considérer, et cette hypothèse est plus que probable, qu'un taux de perte injuste s'établirait.

Aucun juge assez solide. Des enfants-poèmes abandonnés, pleurant dans l'obscurité la plus totale. Cela est, cela est...

Si je vous parle aujourd'hui, ô mes maigres buses, de la cuisson du poème, de son tamisage (mais pas encore de sa dégustation, sa dégustation, c'est une autre histoire, j'y viendrai peut-être une nuit), c'est que je me sais, de manière assez certaine, avoir une profonde vocation de poète. Une profonde vocation de poète profond.

C'est-à-dire que je me déclare officiellement poète. Je ne manque pas une seule occasion pour ce faire. Si par aventure, dans le métro ou en promenade, j'entends une fleur ou un homme dire "un poète s'il vous plait ! ", j'accours. Je n'y regarde pas à deux fois ; je suis un sapeur poète.

Entendons-nous bien : il est tout à fait certain également qu'être un poète est d'une parfaite inutilité si l'on est un mauvais poète ; encore que l'on puisse toujours, pour la bonne cause, considérer que le mauvais poète sert de faire-valoir aux bons. Je n'y crois guère. Le bas tasse la montagne, c'est ainsi. Je crois par contre qu'il arrive que de mauvais poètes deviennent, éclair momentanée ou persistance rétinienne, étonnamment, de bons poètes. Ce sont alors ceux qui font taire le bien et le mal, ni même par delà ou en dessous bien et mal, ils font taire, c'est tout. C'est au silence d'après la parole qu'on sait reconnaître la parole vivante. La parole vivante est celle qui laisse comme mort, comme morte la parole ; alors on sait qu'elle était vivante, on veut la faire revivre, on sort le défibrillateur de la mémoire, on veut la retenir, entre stupeur et tremblements, figé ou sonné ou extatique. Oui, la parole vivante laisse comme mort.

Entendons-nous bien : dans mes petites explorations, je n'écarte jamais l'idée d'être un poète raté, définitivement. Je l'annonce à la fleur ou à l'homme : "Me voilà ! Mais je n'ai pas encore obtenu mon certificat d'étude poétique ; si c'est une urgence, si mes maigres mots et ma maigre mine vous conviennent, je peux toujours vous proposer quelque chose, et cela ne vous coutera rien si c'est très mauvais et très raté ; mais si c'est réussi, cela vous coutera un silence, une présence, cela vous coutera comme une longue expiration sur une des ces plantes dont j'ignore le nom (je n'ai pas encore obtenu mon certificat d'étude poétique) et sur lesquelles on souffle (pour jouer, croit-on) afin que les graines s'envolent, loin, poussent, permettent l'itération ; c'est à cela que sert le souffle. Cela ne vous coutera donc que cela : un silence et un souffle, c'est à dire une présence."

En ce sens, je n'hésite plus. Je présente ce que je peux quand il me semble qu'il le faut. Je n'hésite pas même à présenter mon hésitation : c'est dans l'ordre des choses, ou dans leur désordre. C'est d'un grand courage, et j'entends bien, quand bien même personne ne s'en rendrait compte, proclamer haut et fort, ou doucement, tout doucement, mais proclamer ; j'entends bien proclamer mon droit à me dire poète, à l'être jusqu'au tréfonds de ma docte maladresse (bien que, je le répète une troisième fois, je n'ai toujours pas obtenu mon certificat d'étude poétique) ; je vous laisse adjoindre les adjectifs adéquats, mais je suis poète.

Je me le permets en toute éthique et sincérité car il est bien clair que cela ne me rapporte rien, ne m'a jamais rien rapporté. A la rigueur, une parade de rouge-gorge, peut-être, quelques poses nuptiales ; mais muscler mon maigre corps eût apporter en la matière, pour un effort moindre, de plus honnêtes résultats.

Il y a, dans la tradition bouddhiste dite "zen", un concept que l'on nomme "mushotoku" et que l'on traduit souvent par "sans esprit de profit." Je n'y comprends goutte ; mais je fais, fabrique, incarne "de la poésie", et c'est sûrement la même chose.

Depuis que je fais de la poésie, bien que je n'aie toujours pas de certificats d'études poétiques, je crois que c'est toujours la même chose. C'est simplement "parce que c'est toujours la même chose" que les mots et les formes doivent changer pour continuer à la faire, à la fabriquer, à l'incarner.

Enfin, c'est une chose étrange et une drôle de vocation. Heureusement, je ne suis pas seul.



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Sam 28 Mar - 19:42
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