Poèmes maison.

Merci SHim pour ces partages ; tu fais cela sur ordinateur ?

*


Notice : la forme poétique a ceci de particulier qu'elle prétend faire coïncider hautement forme et fond, sens et son. Modestement, c'est à dire avec beaucoup d'arrogance, je vous prie de remarquer l'importance du rythme ternaire, chaque phrase présentant trois parties, où le dernier membre à chaque occurrence opère un mouvement de retour à la source.

C’est vrai que ça fait concours…j’aurais dû attendre un peu avant de poster après la peinture de Rémi.

Si j’ai fait ce dessin sur zazen, c’est que…et j’ai cette heureuse nouvelle à vous annoncer, je dis heureuse parce que les bodhisattvas du forum s’en réjouiront : J’ai repris le zazen !

C'est bien, tu vas pouvoir réanimer le forum zen et VOUS, le forum nangpa, le forum de HöKö et le forum chemin spiritualité... et les autres...
j'en oublie, mais j'ai le droit, hein !

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Oui, tu en oublies...mais effectivement, tu as le droit.

en compagnie de Grand Gourou, Magnus et autres sociétés anonymes du web.
Je conserve quelques identités d'admins du lobby... juste au cas où...

SHim a écrit: C’est vrai que ça fait concours…j’aurais dû attendre un peu avant de poster après la peinture de Rémi.

Si j’ai fait ce dessin sur zazen, c’est que…et j’ai cette heureuse nouvelle à vous annoncer, je dis heureuse parce que les bodhisattvas du forum s’en réjouiront : J’ai repris le zazen !

Non ça fait pas concours mais galerie où différents chefs d’œuvre communiquent ensemble

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J'espère que ta pratique sera euh... pratique ?

Rémi a écrit:Non ça fait pas concours mais galerie où différents chefs d’œuvre communiquent ensemble

J’ai retrouvé certains dessins que j’ai fait quand j’étais jeune, et foutre Dieu, je me débrouillais pas mal. En fait, je me rends compte à quel point je n’ai fait toute ma vie que douter de moi, me dévaloriser. Merde, faut se faire confiance ! Et oui, nos illustrations et peintures, bien que n'étant pas des chefs d'oeuvres, sachons raison garder (je sais que tu blaguais), ne sont tout de même pas du tout désagréables à voir. ...

Et j'ajoute : Sans blaaaague, meeeeeerde !

SHim a écrit:
Micheline

C'est un prénom à la mode...  

C'est le prénom de ma troisième grand-mère.

Je me suis assis dehors, au soleil ; un chien aboyait quand je pensais.
Je me suis assis dehors, au soleil ; quand je ne pensais pas, le chien n'aboyait plus.
Le soutra du diamant est resté dehors.
Je me suis promené sous les pruniers en fleurs,
Le chien aboyait.
Je suis rentré ouvrir une bière
Et écrire ce très précieux poème.

On ne peut pas vraiment retenir l'expérience, elle coule toujours au-delà.
Mais d'où donc professent-ils, les rigides aspirants à la perfection ?

Qui contemple l’imperfection de l’imparfait,
Je le vois, agit sans connaître le but de son action.
C’est un être qui aime les voix pour ce qu’elles sont,
Il les aime parce que ce sont celles de son Père
Oui, je parle de Dieu et de ses mille visages,
Sans lesquels cet être céleste ne serait rien.

Amen

Croisant sous la lune
la montagne plate
enveloppée dans un kesa d'énigmes,

mouais...

J'ai papauté avec un Dieu une soirée de beuverie où, râlant tout mon saoul, je me reprochai à moi-même mes mille fautes, ma lâcheté, mon côté clochard céleste même pas clochard et même pas céleste.

Dieu m'a quelque peu rassuré mais je me doute bien qu'il ne s'agissait là que de Ses moyens habiles, Il m'a dit :

"Mon fils [je n'étais pas son fils, ça je le savais bien], certes on ne peut pas dire que tu sois parfait, mais enfin, tu t'es mis à nu plus d'une fois [c'était vrai, je me douche encore quelques fois et je ne crains pas de montrer mon vide], et quoique tu sois parmi les derniers des ratés [c'était vrai également : j'échoue régulièrement coup sur coup sans même avoir tout à fait l'excuse de n'être pas à la hauteur], tu n'as pas trop pris de superbe."

Alors, je crois me souvenir mais je n'en suis pas sûr, je lui ai dit :

"T'es qui toi, Dieu-le-père ou l'un des autres ?"

et je n'ai pas prêté l'oreille à sa réponse (si tant est qu'il y en ait eu une) car alors une belle fille de nuit étoilée passait dans la plaine,

et j'ai croqué comme j'ai pu d'une encre boiteuse dans un carnet rose

un conte mensonger de la montagne plate.

J'ai croisé beaucoup d'êtres.
J'ai singé des poses pour m'approcher de l'être des êtres et je n'ai jamais saisi quelque chose de véritablement chaud.
Dans la singerie je suis devenu singe, bouddha de papier, lune crevée, toujours creux.
Je suis à plus d'une reprise devenu hideux, mais en général cela ne se voyait pas trop.

Les méthodes sont nombreuses, comme les êtres.
Je voudrais bien pouvoir les sauver tous à condition de commencer par sauver l'autre avant de me sauver moi-même, c'est à dire demander à l'autre de faire "l'effort étrange" avant d'avoir, moi, à le faire.

Sans trop s'en rendre compte, on demande souvent le vœu du boddhisattva à l'envers : sauvez-vous tous, que ce soit plus facile pour moi ensuite.

Sauvez-vous tous !

C'est le plaisir que tu éprouves à tuer qui te tue...

Enfant de la caverne.

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J'ai quelque chose comme une fonction buvard ou éponge.
Je retiens.
Un temps.
Je relâche.
Un autre temps.

J'ai comme une sorte d'écluse dans le crâne ; je peux l'ouvrir et ce qui sort, pour sûr, n'est pas de ma maisonnée.

Ai-je encore une maisonnée ?

***

Qu'il est aisé de dire "je" quand celui-ci n'est qu'un jeu...
Je peux parfois, de plus en plus facilement mais ce n'est pas systématique, m'effacer moi-même.
Il est alors nécessaire de ne pas le faire n'importe où, pour ne pas se retrouver avec l'être du premier passant traversant la "maisonnée" ; nous ne savons jamais si le premier passant ne sera pas Donald Trump ou qui d'autre encore ?

Ils sont nombreux. Moi également.

***

Le chaos du soir avait une forme de paix.
Sans trop jouer de l’encensoir (oh cela changera, je le sais...)
J'avais comme découvert le trésor des rides
Le poing d'Hakuïn.